Le Super 8 a 58 ans
22.03.2023
En 1965, Kodak sortait le Super 8mm.
Il s'agissait de remplacer son format amateur 8mm créé en 1932. A l'époque, le film en bobine de 7.5m de pellicule 16 mm était utilisé en 2 passages tête-bêche pour donner au final 15 m de 8mm à la sortie du laboratoire. Selon les réglages, une séquence complète ne pouvait pas durer plus de 90 secondes. Les caméras 9mm étaient mécaniques avec ressorts et manivelles de remontage.
La pellicule de Super 8mm de 15 m d'un seul tenant est logée dans une cassette qui contient un presseur de films rudimentaire en plastique.
2 types de cassettes :
- le film muet avec une seule ouverture pour l'image
- le film sonore dans une cassette plus grande en hauteur avec une ouverture supplémentaire sur la partie basse pour la tête du magnétophone incorporé dans la caméra pour être en contact avec la piste magnétique.
On peut mettre une cassette de cinéma muet dans une caméra sonore, mais pas l'inverse.
En cours de tournage, on peut changer de cassettes (pour des problèmes de sensibilité ou de convenances pour aider au montage). Cependant il y aura la perte de quelques images qui seront insolées devant la fenêtre de prises de vues.
Les caméras Kodak instamatic sont en plastique, légères et simples d'emploi. Elles fonctionnent pour la première fois avec de vulqaires piles. Les autres fabricants de caméras feront de très beaux modèles sophistiqués (dont Beaulieu en France). Le film est équilibré pour la lumière artificielle (40 ISO). En lumière du jour un filtre automatiquement se positionne ce qui réduit la sensibilité à 25 ISO. Différentes sensibilités seront proposées. Un système d'encoche moulées sur la cassette régle automatiquement le levier de réglage de la cellule photoélectrique de la caméra.
A l'écran, l'image est plus ou moins grande d'un tiers par rapport au 8 mm classique du fait que les perforations ont été réduites pour laisser plus de place à l'image.
Moins connu, le Single 8 de Fuji au même format dans une cassette plus intelligente qui autorise le rembobinage complet pour les effets spéciaux et qui utilise le presse films de la caméra pour en assurer une meilleure stabilité.
A l'origine, c'est Pathé qui s'interresse aux amateurs et qui sort en 1923 le 9.5mm en cassette. La réduction du format entraine aussi réduction du format des projecteurs ce qui est plus économique pour les foyers. L'idée de génie consistait de mettre les perforations entre les images pour obtenir un meilleur rendement format/taille de l'image par rapport aux perforations en bordure de pellicule. Cependant, la perforation centrale n'est pas sans risque pour l'émulsion en cas de dérapage.
Les américains sortiront en réponse le 16 mm, techniquement meilleur mais plus onéreux. Ce format sera trés rapidement concurencé par le 17.5 mm de Pathé. En quelques années, le 16mm deviendra la norme standard vu les interventions de Kodak aupès de la Société des Nations qui normalise à l'époque même dans le domaine du cinéma, ce que n'avait pas prévu Pathé.
Bien plus tard, dans les années 1970, la vidéo s'imposera assez rapidement.Toute cette histoire est à découvrir (ou à redécouvrir) au Musée, salle Pathé.
Diverses cassettes Super 8 muet - une caméra Beaulieu 7008 PRO sonore - diverses cassettes Kodak (muet et sonore vue de dos). - comparaison muet sonore