Histoire des Casernes de Saint-Nicolas-de-Port
C'était une exposition du 2 novembre au 13 janvier 2019
Dans le cadre des cérémonies du XX° anniversaire du Musée en 2018.
Plus d'un siècle d'histoire des casernes du 4° BCP
Des bâtiments à vocations multiples avec le temps.
En 1870, aprés la perte de l'Alsace et de la Lorraine, l'Etat reconstitue une nouvelle ligne de défense à l'est, face aux nouvelles frontières. Le 4° bataillon de Chasseurs à pieds y prendra ses quartiers. Les chasseurs sont des combattants mobiles qui ont pour mission de harceler sans cesse l'ennemi. Pour une plus grande mobilité, une compagnie cycliste avec vélos pliables sera même créée. Dès les premiers jours de la guerre, le bataillon sera impliqué directement et de façon héroïque dans la bataille du Grand Couronné. D'autres régiments s'y succèderont par la suite jusqu'à la démobilisation sous l'occupation.
Dans les années 50, les bâtiments passent sous le contrôle de l'Education Nationale (école primaire André Nicolas, collège suite au baby boom, pensionnat pour les internes du Lycée technique Panhard et Levassor de Dombasle). Une partie des bâtiments sont démolis pour construire des logements collectifs (quartier Prignet début 1970). A signaler les quelques logements qui avaient été aménagés et gérés par la ville sont maintenant abandonnés vu la vétusté des lieux.
A la suite de la construction de nouveaux locaux éducatifs modernes dans d'autres quartiers de la cité, l'Education Nationale quitte les lieux. Les quelques bâtiments restants seront affectés par la ville au monde associatif et pour réaliser une cantine scolaire. C'est ainsi que Marcel MABILLE, le fondateur du Musée trouvera il y a 20 ans des locaux vastes et adaptés. Confrontée au départ de nombreuses entreprises locales, la Municipalité souhaitait alors développer le tourisme pour continuer à animer et faire vivre la ville avec le souhait de voir s'installer un jour un hôtel (qui d'ailleurs manque toujours dans tout le secteur pour épauler et soutenir jusqu'à Lunéville la fréquentation touristique). Prochainement, l'ancien bâtiment de l'école primaire sera démoli tout comme l'on été dernièrment la quantine scolaire et l'ancien espace associatif. Le secteur reste vivant avec la zone skate park et un projet municipal à l'étude sur toute la grande zone de l'arboretum. Il ne subsitera plus que la construction du Musée comme témoin de cette époque.
Si vous avez des photos des casernes en activité, des photos de classes et autres documents relatifs à cette longue histoire des bâtiments et à la vie qui y régnait, nous vous remercions de bien vouloir prendre contact avec le Musée. Nous souhaitons réaliser une belle exposition et faire oeuvre de mémoire. En effet, des miliers de soldats, d'enfants et d'adultes ont fréquenté, vécu et travaillé dans ces lieux, témoins du patriotisme, de la détermination et du savoir faire des divers occupants et utilisateurs au service du Pays et de la Collectivité.
(à droite, Lucien HELD, dit Victor, maitre ouvrier d'art de l'école de Nancy, a fait son service militaire au 4° BCP ou il sera mobilisé durant toute la première guerre mondiale (batailles du Grand Couronné, du Chemin des Dames et Verdun). Un miracle d'avoir survécu à toutes ces épreuves. Si les vélos étaient pratiques pour se déplacer, ils étaient souvent portés pliés sur le dos en plus du paquetage, lors des marches à pieds en terrain accidenté et parfois même lors des combats. Les fusils, déjà longs à l'origine, l'étaient encore plus avec la baïllonette, portée ici à la ceinture comme une épée.
Cette exposition retrace l'histoire des bâtiments des casernes, la période militaire puis la période scolaire avec l'école primaire et le collége et bien autres utilisations entre temps. Progressivement ces bâtiments témoins d'une activité humaine forte et variée sont déconstruits, C'est le cas actuellement de l'ancienne école primaire André Nicolas. Le seul et dernier bâtiment abrite maintenant depuis 20 ans le Musée du Cinéma et de la Photographie.
